Contre les nouveaux OGM, défendons nos semences pa
Publié le 3 sep. 2016 à 14:30
Les paysan-e-s du monde ont toujours sélectionné et produit leurs semences, la majorité d'entre eux le font encore. Ces semences sont la base de notre alimentation et un réservoir inépuisable de biodiversité. Rustiques et peu exigeantes en intrants, elles possèdent une grande diversité génétique qui les rend adaptables aux terroirs, aux pratiques paysannes ainsi qu'aux changements climatiques. Elles sont ainsi essentielles pour assurer la souveraineté alimentaire des populations au sud comme au nord.
L'année 2016 a été émaillée de signaux inquiétants annonçant l'offensive des grands groupes agrochimiques pour faire déferler de nouveaux OGM (1) dans nos champs et nos assiettes. Ces multinationales, qui les développent activement, essaient par tous les moyens de contourner la réglementation européenne. Leur stratégie : faire croire que ces OGM « nouvelle génération » (2) n'en sont pas. Elles échapperaient ainsi à l'obligation coûteuse d'évaluation des risques, d'étiquetage et de traçabilité.
Ces nouveaux OGM vont évidemment de pair avec le brevet sur le vivant : leur dissémination à l'insu des paysans et des consommateurs équivaudrait à programmer la disparition des semences paysannes !
Dans le cadre de la Semaine des Semences Paysannes du 16 au 25 septembre 2016, les paysans, jardiniers et artisans semenciers du RSP souhaitent envoyer un signal clair sur la nécessité d'un véritable débat citoyen et démocratique sur ces nouveaux OGM et réaffirmer l'importance des semences paysannes pour nourrir les peuples !
(1) Vaches sans cornes, micro-cochons, plantes cultivées soi disant résistantes aux maladies ou aux aléas climatiques, moustiques stériles, champignons non périssables... : la liste des applications chimériques des nouveaux OGM s'allonge et le marché s'annonce juteux.
(2) Il s'agit d'un ensemble de techniques, qualifiées abusivement par l'industrie d' « édition de gènes ». Ellespermettent d’activer ou d’inactiver une partie du génome, ou d’insérer un fragment d’ADN de la même espèce ou d’une autre espèce.